Caran d’Ache et l’horlogerie : une histoire d’amour

Mercredi 3 février 2010, la maison Caran D’Ache à ouvert sa première boutique européenne à l’Aéroport international de Genève. Ambassadrice de ce que les suisses ont de plus intime, la manufacture de Haute Ecriture de Thônex (Genève) affirme sa présence dans le monde du beau et de l’élégant. Mais quel est son lien avec l’horlogerie ?

Mercredi 3 février 2010, la maison Caran D’Ache à ouvert sa première boutique européenne à l’Aéroport international de Genève en présence de Monsieur le Conseiller d’Etat François Longchamp, Jacques Hübscher, Président et actionnaire majoritaire de Caran d’Ache, M. Philippe de Korodi, Directeur Général de Caran d’Ache, Robert Deillon, Directeur de l’Aéroport International de Genève…
Mais quel est le lien entre l’horlogerie et Caran d’Ache ? Il serait facile de faire des liens tels que l’amour de la précision, l’origine suisse, la tradition ou la fabrication dans l’un des berceaux de l’horlogerie ; la région de Genève. D’ailleurs, dans son histoire, la marque a déjà touché au monde horloger en faisant fabriquer des montres éponymes. En clignant des yeuy, il est même possible d’en voir une au poignet de son président, M. Jacques Hübscher.

Mais le lien ne s’arrête pas là :
Tout d’abord il y a la collection 1010 d’outils de haute écriture. La présence de près de 500 composants horlogers dans sa structure va bien au-delà du clin d’œil. Il s’agit d’un véritable hommage à ceux qui, tout comme l’entreprise Caran d’Ache, portent un amour particulier au travail bien accompli, bien fini : les horlogers.
Cette collection rend visible, à ceux qui aiment LA montre, la délicatesse des rouages, les ponts et même le balancier. En inventant en 2005 cette plume qui rend hommage à l’esthétique mécanique, la manufacture d’écriture de Thônex a touché du doigt les problèmes réels de l’industrie horlogère de 2007 puisqu’il a fallu produire ce chef-d’œuvre en pleine crise du mouvement et qu’il a fallu trouver les ébauches. Le résultat est là : une pièce maîtresse fabriquée en série très limitée de 10 pièces en or ou 500 pièces rhodiées couleur argent.

Ensuite, il y a l’entreprise. Petite manufacture forte de 284 collaborateurs, Caran d’Ache cultive l’authenticité. L’authenticité du savoir faire mais aussi, et surtout, celle du savoir être. En effet, avec un taux d’identification à faire pâlir celui de ses concurrents, il n’est pas rare d’y trouver des collaborateurs qui y travaillent depuis 10, 15 ou 20 ans. L’humain est au cœur de ses préoccupations et chacun s’y réalise avec la fierté de contribuer à la production d’objets hautement technologiques dans le souci d’une perfection toute artisanale.

Et enfin, il y a l’objet. Ou plutôt, la relation homme-objet.
Indubitablement personnel, l’outil d’écriture, tout comme la montre, reflète la personnalité de son propriétaire. Tout est important : sa taille, son poids, sa forme, sa couleur ou sa noblesse. La plume le stylo ou le porte-mine accompagnent le quotidien de leur propriétaire tout au long des actes et des heures qui s’égrainent. Il y a dans le contact avec l’objet un plaisir délicieux proche de celui que l’on éprouve à remonter son garde temps. Personnel, presque intime, l’outil d’écriture partage avec la montre ce lien très fort avec son propriétaire. Il est par ailleurs remarquable de constater que la plume et la montre sont tous les deux des objets que l’on se transmet de génération en génération.
Que dire de ces moments d’intensité passés avec une personne éloignée tout en lui écrivant de longues lettres manuscrites au moyen de notre plus bel outil d’écriture ? Ne sont-ils pas proches de ces instants d’attente ou notre seul compagnon est l’imperceptible mouvement des aiguilles sur le cadran de notre montre bracelet ? N’avons-nous pas la même manière compulsive de manipuler notre montre ou notre plume dans les moments d’embarras ou d’impatience ? Si l’outil d’écriture est le vecteur qui met en relation notre âme avec celle de l’autre, la montre, elle, nous relie à notre histoire.

Mais revenons à la boutique de l’Aéroport International de Genève. Partageant l’espace avec d’autres produits de luxe, elle est l’ambassadrice de quelque chose de bien plus fort et de bien plus authentique que ce que nous appelons le Swiss Made. Il s’agit de l’Ame Suisse. En effet, quel suisse n’a pas en mémoire son crayon ou son stylo à l’incomparable toucher hexagonal qu’il a reçu à l’école ? Il y avait aussi la couleur, l’odeur du crayon de papier… Cette marque, cette manufacture, fait partie de l’inconscient collectif des helvètes ; elle est un des rares points communs qui relient tous les suisses de toutes les régions quelque soit leur langue ou leur culture. Avec cette boutique dans l’Aéroport International de Genève, les suisses offrent bien plus que les sacrosaints souvenirs chocolatés ou horlogers ; c’est leur cœur qu’ils offrent aux visiteurs !
Fait de bois et de lumières, cet espace rend bien aux objets présentés leur noblesse et leur élégance. Décor discret, l’environnement nous rappelle notre propre bureau avec ses innombrables tiroirs et étagères. L’on s’y sent particulièrement à l’aise pour contempler ou choisir des outils aussi émotionnels que sont une plume ou un stylo. Toute la gamme y est présentée ; des outils d’écriture à 150 CHF aux pièces les plus luxueuses à plus de 20’000 CHF.

Gageons que ce lien avec l’horlogerie se renforcera avec les nouveautés encore tenues secrètes et qui seront présentées au salon qui se tiendra à l’Hôtel Ramada à Bâle en marge du salon international de l’horlogerie Baselworld au mois de mars 2010.

Il nous reste, d’ici là, qu’à prendre notre plus belle plume Caran d’Ache pour écrire une lettre pleine de tendresse à notre montre préférée…

M.Barrachina

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