Drapé dans un éblouissant sertissage, le dernier opus de la ligne Corum Admiral’s Cup Legend 38 se livre dans une version haute joaillerie. Diamants et saphirs jouent une partition envoûtante, servie par une symphonie orchestrée autour de 1444 pierres pour 11.56 carats. Une véritable oeuvre de virtuosité, mettant en scène les techniques artisanales du serti invisible et du serti neige, dans une exécution menée de main de maître.
Au commencement était une idée, une inspiration. Florale, féminine, flamboyante. Ensuite vinrent les premières esquisses. Puis naquit chez Corum le motif qui allait présider au choix des pierres parmi les plus pures. Déterminer leur taille, leur forme, leur couleur, afin qu’elles puissent parfaitement s’épouser entre elles. Une fois chaque partie de la montre à sertir – cadran, lunette, boîte, masse, bracelet et boucle – soigneusement préparée dans les règles de l’art, le travail de sertissage à proprement parler pouvait commencer. Le cadran, d’abord. En s’appuyant sur l’une des techniques parmi les plus exigeantes : le serti invisible. Une complexité d’autant accrue que pour sertir les 462 pierres qui composent le motif floral du cadran, il a fallu réinterpréter cette technique. Car les plus petites pierres – le cadran met en scène à lui seul sept tailles différentes – auraient pu se briser si l’on avait pratiqué, selon la méthode classique, une entaille dans les gemmes pour recevoir la monture destinée à les soutenir. L’artisan a donc innové en montant d’abord le cadran à l’envers sur une plaque transparente, avant de couler avec une infinie minutie un alliage à base d’argent sur la structure. En s’engouffrant dans les minuscules interstices entre les pierres, la matière solidarise entre eux les 24 saphirs violets de taille baguette (~ 2.04 cts), 138 diamants de taille baguette (~3.11 cts), 108 saphirs roses de taille baguette (~ 1.67 ct) et 192 diamants de taille brillant (~ 0.25 ct). Ces pierres devenues plaque peuvent alors être retirées du support transparent. Après un dernier polissage pour éliminer toute impureté, cette précieuse plaque peut enfin être montée sur le cadran en or gris, libérant l’éclat des seules pierres sous lesquelles la structure métallique disparaît complètement.
Serti neige – des diamants comme s’il en pleuvait
C’est à une autre technique que l’artisan recourt pour sertir boîtier et bracelet : le serti neige. Pas moins de 804 diamants de taille brillant (~ 3.79 cts) se fondent les uns aux autres, jouant de leurs différents diamètres pour recouvrir entièrement l’or gris 18 K du boîtier, de la lunette, des cornes et de la couronne. Véritable trésor de patience et de savoir-faire, le bracelet muni d’une boucle déployante est lui aussi disponible en serti neige, avec des flocons de diamants blancs, dans pas moins de 10 tailles différentes, folâtrant autour du galbe du poignet, entièrement réalisées à la main.
Si seuls quelques rares virtuoses sont à même de réaliser le travail de sertissage mené sur l’Admiral’s Cup Legend 38, l’excellence horlogère n’est pas en reste pour autant. Bien au contraire. Fait rare pour une pièce joaillière, elle est rythmée par un mouvement mécanique, de surcroît à remontage automatique, le calibre CO 082. Côté cadran, celui-ci a choisi de n’afficher que l’essentiel, égrenant les heures et les minutes au rythme de 28’800 alternances par heure (4 Hz). Doté d’une réserve de marche de 42 heures, c’est par le fond saphir de la montre qu’il révèle sa particularité : une masse oscillante en or gris entièrement sertie. Un défi rarissime, du fait de la formidable complexité de l’entreprise, le rotor relevant des parties fonctionnelles du mouvement. C’est ainsi que 71 saphirs roses (~ 0.23 ct), 14 saphirs violets (~0.05 ct) et 73 diamants (~ 0.21 ct) reproduisent le motif floral du cadran, dans une démarche esthétique sans concession. Sublimant pétales et corolles, des gravures pratiquées à la main sur le pourtour en or gris du fond, viennent souligner le raffinement inspiré de la pièce.
Étanche à 30 mètres, l’Admiral’s Cup Legend 38 est également proposée avec un bracelet en crocodile blanc, muni d’une boucle déployante en or gris sertie de 20 diamants (~ 0.21ct).