Le nom de Frédéric Jouvenot ne vous est certainement pas étranger. Vainqueur du SuperWatch Award lors de la dernière édition du GTE (Geneva Time Exhibition), celui que l’on nomme « Le Petit Prince de l’Horlogerie » nous a fait rêver depuis la dernière édition de Baselworld où l’on a découvert son modèle Hélios ( Interview du 30 Mars ).
C’est sur un stand, situé au coin d’une allée du GTE, que nous avons décider de connaître le devenir d’une nouvelle marque qui part à la conquête du marché horloger. Ce fut d’abord l’occasion de découvrir la version finale de la collection Hélios qui se décline en deux versions limitées à 288 exemplaires: l’une en titane et l’autre en DLC. Les cônes, qui font la particularité du modèle, effectuent leur rotation instantanément et reçoivent sur la face « jour » un traitement doré 5N du plus bel effet. Le boitier incurvé permet de s’adapter à n’importe quel poignet et le tarif est légèrement inférieur à 50000 CHF hors taxes, qui limite la cible aux collectionneurs fortunés uniquement.
Remarquée par Thierry Mottet (Veneluxe SA) lors du salon Baselworld, la société a désormais l’investissement nécessaire à son développement. C’est d’ailleurs la fraicheur de la marque qui interpella Thierry Mottet, cette fraicheur sans historique qui offrait la possibilité de tout construire en s’écartant du schéma horloger classique. De plus cette marque disposait d’un atout majeur: un nom reconnu.
Ce qui différencie cette marque, nous explique Thierry Mottet, c’est d’abord son service après-vente. On apprend que chez Frédéric Jouvenot un garde-temps défaillant est tout simplement échangé contre un neuf, cette décision assure alors une compétitivité extrême dans le traitement des litiges au risque de décevoir les sentimentaux de voir leur garde-temps favoris remplacé.
Le second axe sur lequel le comité de direction a voulu se démarquer est la communication, inutile ici de chercher un sportif comme ambassadeur, la marque s’offre les services de la noblesse incarnée par l’archiduc d’Autriche, Monseigneur Von Habsbourg-Lothringen ( gracieusement nous assure Thierry Mottet ).
L’autre parti pris concerne la politique de distribution qui vise les lieux favoris du tourisme de luxe, on pourrait alors dans l’avenir voir Frédéric Jouvenot présent chez Printemps plutôt que chez les petits revendeurs. La dernière particularité concerne l’engagement de la société vis-à-vis du parc industriel horloger avec lequel elle désire développer un échange pérenne permettant sa sauvegarde.
Lorsque qu’enfin nous les interrogeons sur leurs sentiments concernant ce prix, ils nous répondent être surpris par la rapidité de cette reconnaissance et non le résultat de cette aventure concrétisée il y a un peu plus de 3 mois.