Avec le nouveau modèle Type 3, Benoit Mintiens, le créateur de Ressence, poursuit et approfondit une démarche entamée en 2010. Inspirée par sa vision de designer industriel, son approche se concentre sur l’expérience ressentie par l’utilisateur plutôt que sur la mise en scène d’une mécanique horlogère, même si celle-ci est digne d’une grande complication. D’où le parti pris initial de s’affranchir des aiguilles pour offrir une représentation dématérialisée du temps, plus épurée et poétique, mais tout aussi instinctive. Pour lire l’heure sur ses cadrans, il suffit de savoir interpréter un angle : les traits de longueurs différentes peints sur les disques des heures, des minutes et des secondes pointent dans la même direction que le feraient de véritables aiguilles. Bien qu’il s’agisse d’une montre mécanique, l’illusion de voir apparaître l’information sur un écran informatique est renforcée sur le modèle Type 3 par la courbure du verre et un effet « goutte d’eau » qui accentue le rendu des contraste noir/blanc du cadran.
L’ensemble de la montre prend place dans une sphère taillée dans un verre saphir antireflet extrêmement résistant. La forme du module d’affichage à l’origine plane a été revue afin de s’inscrire parfaitement dans celle du dôme en verre; entièrement réalisée en titane, cette complication (28 roues, 57 rubis) est enfermée dans un compartiment supérieur submergé par un liquide de type naphta non réfractaire à la lumière (indice 0), dont une valve thermique permet la dilatation.
La présence d’une membrane étanche en titane entre le module et le mouvement excluant toute liaison physique, celle-ci se fait par transmission magnétique. Les informations données par la base de temps (minutes et date) transitent à travers deux zones de la membrane amincies à cet effet. Afin d’éviter que ces champs magnétiques ne viennent perturber le fonctionnement du mouvement automatique, celui-ci est protégé par une cage de Faraday.
Enfin, la quête vers l’essentiel entamée par Ressence avec la fin des aiguilles se poursuit ici par la disparition d’un appendice horloger disgracieux et souvent gênant, la couronne. Celle-ci est remplacée par le fond en saphir de la montre que l’on tourne comme un gros bouton. Un système d’embrayage gravitationnel permet d’en dissocier les fonctions : face au cadran, on règle la mise à l’heure et la date ; en retournant la montre, on peut la remonter. Incurvé comme le cadran, ce fond repose uniquement au centre du poignet, à un endroit qui ne comporte aucun os. Le confort au porter est absolu.
la simplicité est l’ultime sophistication…
TYPE 3 se compose de trois éléments de base. La carrure centrale qui prend la forme d’une plaque usinée en titane de 2 mm d’épaisseur sans perçages intégrant les bague pour le bracelet. De part et d’autre de la carrure sont placés en partie supérieure le module d’affichage qui est submergé. Le liquide est encapsulé entre le saphir et la carrure. Sous la carrure se trouve le système de réglage de la montre pour la mise à l’heure par le fond ainsi que le mouvement placé dans une cage de Faraday. Le module d’affichage est indépendant et hermétiquement séparé du mouvement par la carrure qui est prise en sandwich entre le module de temps et le module de propulsion. Le transfert du mouvement de rotation de l’axe des minutes et de la date se fait par micro-aimants à travers une membrane en titane dans la carrure.