SIHH 2010: A.Lange & Söhne RICHARD LANGE « Referenzuhr »

Tout comme son célèbre patronyme, la famille de montres RICHARD LANGE s’est entièrement consacré à l’aspect scientifique de l’horlogerie au service de la précision la plus grande possible. Il s’appuie sur l’image de soi qui reconnaît l’efficacité du maître dans la précision d’une montre.
Cette image au sein de A. Lange & Söhne remonte au début du XIXe siècle. Dotée d’une petite seconde qui peut être remise à zéro, la RICHARD LANGE « Referenzuhr » prolonge cette tradition. En appuyant sur un poussoir situé au-dessus de la couronne, son aiguille des secondes revient sur zéro et reste dans cette position tant que le poussoir est maintenu. Un accouplement à disques vertical empêche l’interruption de la mesure du temps et l’arrêt du mouvement. Une fois que le poussoir est relâché, l’aiguille des secondes fonctionne de nouveau instantanément.
Cette fonction ZERO-RESTART est très importante pour mesurer des temps courts allant jusqu’à une minute. Il en est de même pour la synchronisation de montres différentes éloignées l’une de l’autre : en appuyant sur le poussoir, l’aiguille des secondes se synchronise avec celle d’une montre de référence au moment du passage à « soixante » ou à « zéro ». La marche momentanée de la montre de référence est ainsi mémorisée et s’applique ensuite à celle de l’autre montre. La RICHARD LANGE « Referenzuhr » est une révérence à un bastion de l’art horloger qui joua un rôle important dans le Dresde du XIXe siècle: l’émetteur de temps du salon mathématico-physique.
En qualité de « gardienne du temps », cette institution scientifique était chargée de déterminer le temps local exact et de le communiquer à la population de Dresde.
Elle était donc en quelque sorte un précurseur des horloges atomiques et des émetteurs de signaux horaires actuels. Mais à l’époque, le temps devait d’abord être calculé d’après des observations astronomiques. Le résultat ainsi obtenu était ensuite transmis à une pendule de précision du salon. Grâce à des chronomètres de poche particulièrement précis, les horloges des places publiques, des administrations et d’autres institutions étaient finalement réglées selon ce temps de référence précis. Les astronomes, les horlogers ainsi que le système ferroviaire en plein développement à l’époque, comptaient parmi les abonnés à l’émetteur de temps.

Le design du cadran de la RICHARD LANGE « Referenzuhr » caractérisé par l’aiguille des secondes excentrée, rappelle un ancien modèle datant de 1811 : un chronomètre de poche qui fut ensuite utilisé pour la synchronisation des émetteurs de temps. Il fut instauré par Johann Heinrich Seyffert qui fit progresser l’horlogerie de précision de Dresde comme aucun autre horloger. Son client le plus connu était le célèbre naturaliste Alexander von Humboldt qui lui acheta un chronomètre à l’occasion de sa grande expédition en Amérique du sud.
Grâce à six alternances par seconde, un grand balancier excentré et le balancier-spiral créé et fabriqué au sein de la manufacture, la RICHARD LANGE « Referenzuhr » offre la précision que l’on peut attendre d’un chronomètre au service de la science. Le fond en verre saphir constitue un véritable plaisir pour les yeux des amateurs de finesses technologiques : tout comme le rouage du remontoir, le mécanisme à levier ZERORESTART est placé en vue sur la platine trois-quarts. L’édition strictement limitée à 50 exemplaires en platine et 75 exemplaires en or rose témoigne de l’exclusivité de cet objet de collection exceptionnel.

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