le making of … revelation Chapitre 1.3 : Trouver un territoire inexploité

Anouk Danthe et Olivier Leu, les deux fondateurs de REVELATION
Anouk Danthe et Olivier Leu, les deux fondateurs de REVELATION

PAR ANOUK DANTHE
Ainsi donc, l’idée est de créer une marque horlogère permettant à deux designers de vivre décemment et sans contraintes de leurs créations.
Bien, bien… il ne reste donc plus qu’à trouver L’IDEE DU SIECLE qui va les rendre riches et célèbres.
Dans toutes les maisons horlogères dans lesquelles j’ai participé à la création de produits, à un moment ou un autre un gars du BT (bureau technique) arrivait à placer cette phrase mythique : « Si vous croyez que votre truc est nouveau ! Un certain Duchmol, il a x années, a déjà développé un truc comme ça ! … De toute façon, dans l’horlogerie  tout a déjà été fait! »
Effectivement, inventer quelque chose de nouveau après plus de 400 ans d’innovations horlogère est une véritable gageur.
Une des meilleures façons de trouver une idée novatrice (selon la méthodologie apprise à l’Art Center College of Design) est de commencer par une observation acérée du marché et ceci bien avant de tracer la moindre esquisse de produit.
C’est ce qu’Olivier et moi avons fait. Voici en annexe la représentation que nous avions en 2007 du monde le la Haute Horlogerie. C’est le point de départ de nos réflexions qui vont mener à la création de la marque « Revelation ».
Pour nous, le monde de la Haute Horlogerie était divisé en deux groupes distincts : la « Grande Tradition » et la « Surenchère Technologique » apparue grâce à quelques pionniers indépendants qui avaient bien compris la fascination qu’exerçait sur leur client la mécanique de leurs produits et qui décidèrent de la mettre en avant. Certaines de ces « bêtes de foires » ou « OVNI » avaient malheureusement un désavantage de taille, la vision du mouvement mettait en péril la lisibilité de l’heure, fonction première d’une montre.
Olivier et moi avions l’intuition qu’il existait, là devant nos yeux, une place pour un produit qui arriverait à combiner les avantages de ces deux mondes horlogers. : il fallait créer une montre dont on pouvait observer le mécanisme tout en gardant une extrême lisibilité et clarté de l’heure. Exactement comme on peut ouvrir le capot de sa voiture de sport pour y admirer les têtes de culasses – si possible rouges – puis le refermer pour préserver l’élégance de la ligne de la carrosserie.
Et voilà ! Le concept de la « Montre Capot » venait de naître.
On tenait notre idée de génie.
Facile non ? Bon … alors maintenant qu’est-ce qu’on fait ?


Prochain Chapitre : La Montre Capot : Inspiration

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