Test de la Doxa SUB 300 COSC

Doxa SUB 300 COSC

C’est une évidence, un garde-temps ne peut être compris que s’il est porté afin d’en apprécier le moindre détail. Cette affirmation l’est plus encore lorsqu’il s’agit d’une montre à l’identité forte où les choix esthétiques sortent de l’ordinaire, mais ne sont pas toujours compris ou appréciés à leur juste valeur.

Le modèle 300 SUB de la maison Doxa fait parti de cette catégorie. Modèle iconique de la marque depuis sa création en 1967, le garde-temps mérite clairement qu’on s’y arrête et se trouve être bien plus surprenant et attachant qu’on le pense.

Doxa SUB 300 COSC

Un peu d’histoire

Fondée à Le Locle en 1889 par Georges Ducommun à l’âge de 21 ans, Doxa ne figure pas parmi les maisons horlogères les plus médiatisées, pourtant elle fait partie de celles qui ont construit l’histoire horlogère moderne. Outre les reconnaissances acquises lors de grandes expositions, son modèle breveté, calibre 8 jours, équipait les tableaux de bord d’avion et nombreuses voitures, notamment ceux des modèles Bugatti de l’époque.

Aux origines de la 300 SUB

Il faut attendre les années 60 pour voir émerger le projet qui donnera naissance à l’une des montres de plongée les plus emblématique de son époque. Nous sommes en 1964, lorsque Urs Eschle, responsable du développement des produits et passionné de plongée, décide de rendre accessible la montre de plongée au grand public en proposant une montre de qualité, fiable à un tarif abordable.

Il décide alors de réunir une équipe autour de ce projet avec le concours de plongeurs professionnels tel que Claude Wesly, connu pour avoir œuvré avec Jacques-Yves Cousteau et avoir participé aux missions de plongée Précontinent I, II, et III.

Le cahier des charges n’était alors pas guidé par une finalité esthétique, mais plutôt par une problématique d’utilisation: la montre se devait d’être une véritable montre de plongée avant tout. Il a fallu 3 années de développement pour produire ce qui allait donner naissance au modèle le plus iconique de la maison, la SUB 300 qui fut présentée la première fois au public en 1967.

Doxa SUB 300 COSC

Le modèle SUB fut la première montre équipée d’une lunette rotative brevetée permettant de contrôler la durée de plongée et reprenant le principe de la table de plongée sans décompression de l’US Navy. Chaque détail fut pensé dans l’optique d’assurer la sécurité du plongeur, cela se traduit par le choix orange de la couleur du cadran, mais aussi par la forme et la taille des index qui permettent d’assurer une lisibilité optimale.

Quel meilleur témoignage de qualité et d’aboutissement que celui du choix que fit le Commandant Jacques-Yves Cousteau en voulant l’exclusivité pour distribuer les montres de plongée Doxa en Amérique via sa société US Divers.

Deux année plus tard, la maison Doxa enfonce le clou en créant en collaboration avec Rolex le modèle SUB300T Conquistador, qui fut la première montre de plongée équipée d’une valve d’hélium.

Détaillons l’esthétique

Le cadre étant posé, nous pouvons maintenant décortiquer le modèle SUB300, digne héritière du modèle originelle dont elle partage de nombreuses spécifications. Présentée cette année en 6 déclinaisons de cadrans, la SUB300 revient sur le devant de la scène pour le plus grand plaisir des amateurs de montres de plongées et aficionados, nostalgiques de la grande époque de la maison Doxa.

Sans grande surprise, le contraire aurait été décevant, la SUB300 se part du robuste boîtier en acier monobloc de forme tonneau qui a largement contribué à l’image du garde-temps. Bien qu’il semble surdimensionné les 42.mm par 45mm se prêtent tout à fait aux poignets et même aux plus petits. Il est également bien plus subtil qu’il parait au premier œil, les alternances de surfaces brossées et polies et la sophistication de la lunette n’y sont pas pour rien.

Un fond de boite et une couronne vissés assurent au garde-temps une étanchéité pouvant aller jusqu’à 300m.

Doxa SUB 300 COSC

Autre signe distinctif du modèle, la proportion entre la lunette unidirectionnelle à double échelle et le cadran, dont la combinaison renforce le sentiment d’un diamètre de petite taille sans pour autant influer sur la lisibilité.

Les principaux éléments responsables de cette lisibilité sont les aiguilles, parmi lesquelles l’épaisse aiguille orange des minutes et les imposants index. L’aiguille des secondes carrée, en plus d’intervenir dans la lisibilité de la lecture du temps, ajoute une élément de plus participant à l’identité du modèle. L’aiguille des heures se fait plus discrète.

Historiquement, le cadran de la SUB300 fut disponible en 2 couleurs, orange et noire. La Sharkhunter ref.821.10.101.10 et son cadran noir est selon moi la plus sobre et convient en toute occasion.

Le bracelet, bien que les mailles aient été retravaillées, renvoi lui aussi au modèle d’origine. Il est enfin équipé d’un fermoir à clip sécurisé frappé du logo de la maison horlogère.

Point culminant du visage d’une montre, cette réédition est équipée d’un superbe verre saphir bombé qui renforce l’attachant style rétro du garde-temps.

Doxa SUB 300 COSC

Un calibre précis et fiable

Coté motorisation, c’est un classique calibre ETA 2824-2 certifié COSC qui vient équiper les références de cette collection. La réserve de marche n’est pas spectaculaire et offre une autonomie de 38 h. Bien que ma préférence va vers des modèles à 72h, pour leur coté pratique, cette réserve devrait être suffisante si vous deviez posséder cette montre pour une utilisation quotidienne.

Les premières impressions

Globalement, ce garde-temps ne laisse personne indifférent. Le sentiment au porté est très particulier. Ce ne fut pas le coup de foudre immédiat, mais c’est tout à fait le type de garde-temps auquel on s’attache avec le temps pour, enfin, ne plus vouloir s’en séparer. Il est un peu comme cette réédition de sneakers confortable qui vous laisse hésitant, qui vous renvoies à une époque faite d’aventures et d’insouciance, que vous finirez tout de même par acheter.

Conclusion

Disponible avec un cadran de couleurs turquoise, jaune, bleu marine, argentée et noire, la nouvelle SUB300 se décline en 2 possibilités de bracelets (caoutchouc ou “grains de riz”) pour un total de 12 styles différents. Proposés à partir de 2450 CHF, les modèles sont déjà disponibles en ligne, cela devrait faire craquer ceux qui hésitent encore.

Photo Taken In Northern Mariana Islands, Saipan

Détails Techniques

RÉFÉRENCE821.10.101.10
BOÎTIERAcier
DIMENSION42,50 mm x 45,00 mm – Hauteur : 13,40 mm
WATERRESISTANCE300m
CADRANIndex peints soulignés de matière luminescente Super-LumiNova®
BRACELETAcier
MOUVEMENTAutomatique
POWERRESERVE38h
COMPLICATIONSheures, minutes, secondes, date
PRIXCHF 2’490.00

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